LES PLAISIRS DE L'ÎLE ENCHANTÉE

DÉCOUVREZ LE MONDE DES "Plaisirs De l'  île enchantée" DE MOLIÈRE

Notre compagnie théâtrale a voulu donner l'occasion au publique contemporain de faire un saut dans le temps , grâce à l'aventure des comédies théâtrales de l'époque.  

Le premier jour : le 7 mai 

Le défilé des Saisons

"La nuit étant survenue, le camp fut éclairé d'un nombre infini de lumières, et tous les chevliers s'étnt retirés, l'on vit entrer l'Orphée de nos jours, vous entendez bien que je veux dire Lully, à la tête d'une grande troupe de concertants, qui s'étant approchés au petit pas et à la cadence de leurs instruments près des reines, se séparèrent en deux bandes à droite et à gauche du haut dais, en bordant les palissades du rond, et en même temps l'on vit arriver par l'allée qui était à la main droite les quatre Saisons."

-Relation de Marigny


Lully avait composé pour l'occasion :
- une ouverture
- une 1ère entrée pour les quatre Saisons, les douze Signes du Zodiaque et les douze Heures
- une Marche de hautbois pour le Dieu Pan et sa suite
- un Rondeau pour les violons et flûtes allant à la table du Roi
- une suite du Rondeau pour les violons et pour les flûtes.

Le deuxième jour : le 8 mai 

Représentation de la Princesse d'Elide. 

Lorsque la nuit fut tombée, Leurs Majestés se rendirent dans les jardins voir une comédie-ballet écrite par les deux Baptiste. La Princesse d'Elide fut représentée dans un théâtre provisoire construit dans l'axe de l'Allée Royale.

"Le dessein de cette seconde fête était que Roger et les chevaliers de sa quadrille, après avoir fait des merveilles aux courses, que, par l'ordre de la belle magicienne, ils avaient faites en faveur de la Reine, continuaient en ce même dessein pour le divertissement suivant, et que L'Ile flottante n'ayant point éloigné le rivage de la France, ils donnaient à Sa Majesté le plaisir d'une comédie dont la scène était en Elide.
Le Roi fit donc couvrir de toiles, en si peu de temps qu'on avait lieu de s'en étonner, tout ce rond, d'une espèce de dôme, pour défendre contre le vent le grand nombre de flambeaux et de bougies qui devaient éclairer le théâtre, son la décoration était fort agréable.
Aussi tôt qu'on eut tiré la toile, un grand concert de plusieurs instruments se fit entendre..."

Le troisième jour : le 9 mai 

Ballet du Palais d'Alcine

22h00 : La Cour descendit au Rond d'eau pour assister au dénouement de la fête d'Alcine.

Le Ciel ayant résolu de donner la liberté aux chevalier, Alcine en eut des pressentiments qui la remplirent de terreur et d'inquiétudes. Elle voulut apporter tous les remèdes possibles pour prévenir ce malheur et fortifier en toutes manières un lieu qui pût renfermer tout son repos et sa joie. Trois îles apparurent dans l'obscurité du Rond d'eau. Sur deux des îles, jouaient les violons et les trompettes et timbaliers. Alcine apparut de derrière un rocher, portée par un monstre marin. Deux Nymphes Célie et Dircé la rejoignirent assises sur de grandes baleines. Alcine et les Nymphes prononcèrent des vers louant la Reine-mère. Le concert des violons se fit entendre, pendant que, le frontipice du palais venant à s'ouvrir avec un merveilleux artifice, et des tours à s'élever à vue d'oeil, les gardes du Palais entrèrent en scène.

L'assistance apprécia, sans conteste, la musique de Lully, comme en témoigne la citation suivante :
"Enfin l'ont eut tout à la fois le plaisir d'un mélange de toutes sortes de danses et de musiques qui s'étaient faites séparément et tout cela fut exécuté avec tant d'ordre, que tout le monde avoua qu'il fallait que Lully, qui était l'inventeur de toute cette harmonie et de cette entrée si belle et si galante, fût cent fois plus Diable que la Diablesse Alcine même."

Le feu d'artifice reproduisant la destruction du palais d'Alcine impresionna les spectateurs : "Il semblait que le ciel, la terre et l'eau fussent tous en feu. (...) La hauteur et le nombre de fusées volantes, celles qui roulaient sur le rivage, et celles qui ressortaient de l'eau après s'y être enfoncées, faisaient un spectacle si grand et si agnifique, que rien ne pouvait mieux terminer les enchantements qu'un si beau feu d'artifice. Alors toute la cour se retirant confessa qu'il ne se pouvait rien voir de plus achevé que ces trois fêtes."

Après ces trois journées principales, les réjouissances se prolongèrent encore quelques jours : 

  • 10 mai 1664 : Jeu équestre. Le Roi voulut "courre les têtes". Cet exercice, en provenance d'Allemagne, consiste à effectuer un parcours à cheval au cours duquel le cavalier doit atteindre la tête d'un Turc en carton à l'aide d'une lance, la tête d'un Maure avec un dard puis une tête de Méduse à l'aide d'une javeline. Le Roi emporta, haut la main, l'épreuve. Il remit alors la récompense en jeu. Ce fut finalement le marquis de Coaslin qui reçut la rose de diamant des mains de la Reine.
  • 11 mai 1664 : après une promenade à la Ménagerie, le Roi fit donner Les Fâcheux dans le vestibule de la Cour de Marbre.
  • 12 mai 1664 : L'après-midi, une loterie fut organisée et la Reine emporta le gros lot. Une course à cheval eut aussi lieu. Le duc de Saint-Aignan gagna le défi. Dans la soirée, la pièce de Molière Tartuffe fut jouée dans la Cour de Marbre. C'est alors que Louis XIV, connu pour son "extrême délicatesse pour les choses de la religion", défendit de jouer la pièce en public "et se priva soi-même de ce plaisir, pour n'en pas laisser abuser à d'autres, moins capables d'en faire un juste discernement".
  • 13 mai 1664 : Jeux équestres la journée et le soir, représentation du Mariage Forcé dans le vestibule de la Cour de Marbre.
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